Notre ligne éditoriale
Notre époque est par de nombreux aspects formidable. Nous communiquons par l’intermédiaire de satellites en orbite autour de notre planète, nous transplantons des organes, nous utilisons l'énergie atomique, nous découvrons la couleur des plumes d'espèces éteintes il y a des dizaines de millions d'années... La liste des capacités techniques incroyables et jamais atteintes dans l'histoire humaine est édifiante. Et ce ne sont là que des exemples spécifiques et parmi les plus spectaculaires.
Depuis des centaines de milliers d'années l'espèce humaine a lutté pour parvenir à une plus grande maîtrise de la nature, c’est-à-dire la capacité à la transformer pour produire ce qui est nécessaire pour vivre. De la cueillette à l'agriculture, de l'art pariétal au cinéma, du choc de deux silex à la mécanisation... La marche en avant de la connaissance est inépuisable, et si nous avons abandonné les cosmologies et les mythes pour l'observation et la recherche, nous avons aussi abandonné dans une large mesure les modes d'organisation sociale les plus arriérés, tel l'esclavage et le servage.
S’il est commun de voir les progrès techniques et les connaissances scientifiques, il est en revanche plus délicat de voir la marge de progrès social possible à notre époque. Lorsque nous parlons de la manière dont la société est organisée et la manière dont nous vivons, il semble soudain que toute considération scientifique disparaît. Nous entrons mystérieusement dans les domaines les plus abstraits, dans les considérations politiques les moins fondées, dans les croyances et les préjugés hérités d'époques révolues.
Une poignée de milliardaires s'approprie l'essentiel de la richesse produite, une poignée de pays s'enrichit sur le pillage de la majorité de l'humanité et use de la corruption et de la guerre, quand ce n'est pas le génocide comme actuellement. Des systèmes de ségrégations et de persécutions ethnico-religieuses persistent, les femmes sont opprimées à différentes échelles, et pour couronner le tout, l'intense exploitation de la nature amène à une chute brutale du nombre et de la quantité d'espèces vivantes.
Comment tant de merveilles peuvent côtoyer tant de barbarie, il s'agit là d'une profonde contradiction, au cœur du capitalisme. D'un côté il existe une aspiration sociale à l'égalité, à la prospérité et à la connaissance, et de l'autre il existe un obstacle qui maintient l'ensemble de l'humanité sous le joug d'une poignée d'exploiteurs recourant à la dernière barbarie et entretenant l'obscurantisme.
Le progrès social peut être mesuré par la position sociale des femmes
Karl Marx
En éditant et en diffusant les textes de révolutionnaires, les éditions filles de la Commune s'inscrivent dans cette profonde contradiction qui traverse l'humanité avec la volonté de servir le peuple dans sa lutte millénaire pour mettre fin à toute forme d'exploitation. Notre nom porte en lui cette volonté pour deux raisons. Parce que la Commune de Paris a été un moment historique fondateur, il a montré pour la première fois les ébauches d'une société bâtie par et pour les ouvriers, une nouvelle forme de pouvoir. Et parce que ce nouveau pouvoir se présente comme le seul moyen d'émanciper les femmes qui sont maintenues à un rang secondaire et subissent dénigrement et violences de l'ancien monde.
Et qu'est-ce qui provoque l'admiration de Marx pour la Commune de Paris ? C'est la souplesse, l'initiative historique, l'esprit de sacrifice dont sont doués ces Parisiens « qui montent à l'assaut du ciel »
Lénine
Aux éditions filles de la Commune, nous travaillons à contribuer à rendre accessibles des éléments de réponse à toute personne qui se questionne, qui fait face à la brutalité de l'exploitation et de l'oppression, et qui a besoin de solutions, qui veut agir, qui ne se contente pas de positions de principe ou morales.
Nous éditons des textes révolutionnaires parce que nous partons de ce qu'il y a de plus concret, historique et scientifique ; de plus avancé à notre époque. Nous rejetons les rêveries et les utopies, de belles idées dans les airs, et c'est la raison pour laquelle nous avons fait le choix de cette ligne éditoriale. Nous cherchons des réponses du côté de la vie des sociétés, de l'expérience des luttes, de ce qui a abouti à quelque chose de concret. Or, tout ce qui a eu un poids à cette échelle a impliqué largement les masses comme actrices de changements. Comme actrices principales de l'histoire.